1er BILAN

Après 1 mois d'un travail acharné pour la mise en route de ces 35 GMS (réparties sur la région alsace) que l' entreprise qui m'emploie m'a confiée, je peux faire un premier bilan:

Avec l'aide de mon chef d'équipe, j'ai pû rencontrer la plupart des agents de nettoyage pour leur remettre produits, matériel, blouses, contrats; (il a fallut au préable les rencontrer pour collecter les documents nécessaires à la constitution de leurs contrats, ce qui n'a pas été une mince affaire: sans n° de téléphone, sans adresse, nous avons surtout suivi des pistes en glânant des informations de ci de là, Parci et Parla...)

Livre: PARCI ET PARLA, Claude Ponti, LUTIN POCHE via kwout

j'ai pû recadrer leurs fiches de poste, et rencontrer 30% des directeurs des magasins qui ayant subi la rapidité de changement de leur prestataire, ne m'ont pas tous reçue avec le sourire! Mais la communication est là pour cadrer les choses et rassurer tout le monde.

Je rappelle que les agents travaillent tous dans la même tranche horaire à partir de 5h du matin (là, je répond à la question de carole!) et que les chantiers étant éparpillés sur toute la région, il est humainement impossible d'être à la fois au nord, et à la fois au sud, comme il est impossible qu'un druide ne soit qu'un curé à l'état sauvage...("Perles d'élèves" encore... ) etc...

Voilà pourquoi, je quitte la maison entre 3h et 4h du matin, selon les sites où je me rends.

Parallèllement, je me constitue aussi des listes pour les remplacements d'agents non concernés par l'annexe 7, ou pour parer aux congés ou maladies.

Je passe du temps au recrutement pour remplaçer ceux qui ont démissionné et pour tester les candidats sur site.

Chaque appel téléphonique, chaque message est un nouveau problème qu'il faut gérer calmement et pourtant dans l'urgence.

J'ai à peine le temps d'en résoudre 10, que déjà 15 autres messages m'attendent sur mon portable.

Le plus difficile est ce sentiment d'impuissance qu'on peut ressentir quelques fois: en effet, passer des journées de 12h/14h cash à résoudre des problèmes et en trouver autant le lendemain, ça vous donne une impression de ne pas avancer.

Mais il ne faut pas penser à ça. Il faut continuer à forer.

Je suis donc constamment sur la route et quand je ne roule pas, je suis garée quelque part, mes cahiers ouverts sur siège passager et tableau de bord, la bouteille d'eau entre frein à main et sandwiches que mon chéri m'a préparés la veille et téléphone greffé à l'oreille.

Actuellement nous recrutons 1 chef d'équipe sur le 68 et 1 autre sur le 67. Mais le travail de fond n'est pas encore terminé; il y a encore 2 bon mois à tenir ce rythme avant que mes chantiers soient en phase de vitesse de croisière.

En effet, je rappelle qu'en temps normal nous avons environ 2 mois pour anticiper et être prêt au D Day pour la mise en route des chantiers.

Sur ce coup, nous avons eu exceptionnellement la notification de prise de marché 1 semaine avant la date fatidique d'exécution.

Cela est encore "facilement" gérable quand il s'agit d'un seul site!

Je ne parle pas des clients existants que je n'ai pas encore rencontrés et les problèmes liés aux absences de nos agents qu'il faut régler avant des résiliations de contrats.

Toutes mes missions se font dans l'urgence. L'organisation est essentielle car elle me permet:

- d'être assez lucide pour donner des priorités dans les urgences

- de garder la tête froide et de mémoriser chaque agent (environ 110), chaque client et les spécificités de chaque site ainsi que leur situation géographique (je ne cache pas que quelque fois, je ne sais plus dans quelle ville je suis exactement!)

- d'être réactive

- d'anticiper

- de conserver l'énergie physique nécessaire pour faire environ 8000 km par mois.

J'ai l'impression d'avoir des yeux tout autour de la tête et sincèrement, mon premier plaisir, le soir, avant de tomber les bras en croix sur le plancher de mon hâvre de paix, c'est d'éteindre le téléphone professionnel;

"A chaque jour suffit sa peine hein"?

Et de répondre à:

- "C'est qui la dame là?"

- " Hé les gars, c'est moi, c'est votre mèreUHHHHHHHH!!!"

Mais VICTOIRE! Mon bilan est positif; Le 2 janvier, je n'étais pas sûre d'arriver à ce résultat.